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Révisez votre argumentaire commercial !

Vous rencontrez un propriétaire. Il a le projet de vendre sa maison dans les mois qui suivent. Forcément, la première chose que vous vous demandez, c’est : comment convaincre ce propriétaire de travailler avec vous ?

Répondre à cette question (ou, plus exactement, inciter votre interlocuteur à y répondre par lui-même), c’est tout l’objet de votre argumentaire commercial. Cet argumentaire est comme un itinéraire menant d’un point A (le projet d’un vendeur) à un point B (la réalisation d’une estimation), puis à un point C (la signature d’un mandat de vente).

Maintenant que vous avez profité des circonstances (et de nos conseils) pour revoir de fond en comble votre processus de vente, il est temps de remettre les mains dans le cambouis et de réviser votre argumentaire commercial immobilier afin de le rendre plus pertinent et plus efficace. Voici comment.

Qu’est-ce qu’un argumentaire commercial immobilier ?

L’argumentaire de vente est un raisonnement rigoureux qui expose à un prospect un ensemble d’arguments mettant en avant les caractéristiques d’un produit ou d’un service, ainsi que ses avantages globaux et ses bénéfices particuliers. Un argumentaire commercial immobilier, dédié spécifiquement au secteur de la transaction, est donc constitué d’arguments en faveur de la prise en charge par une agence donnée d’un projet de vente.

L’objectif de l’argumentaire est de convaincre un prospect de passer à l’achat ou, en ce qui vous concerne, de signer un mandat avec votre agence immobilière.

Dans cette perspective, il est crucial de trouver les bons arguments. Un « bon » argument est adapté au projet du vendeur, c’est-à-dire à ses besoins, objectifs, problématiques et motivations spécifiques. Un « bon » argument s’appuie donc forcément sur des informations collectées lors d’un entretien (ou de plusieurs entretiens) préliminaire(s), informations qui constituent ce qu’on appelle de la « matière commerciale », de façon à pouvoir développer un argumentaire commercial immobilier pertinent, qui corresponde avec précision au projet du prospect.

On comprendra que la préparation de l’argumentaire commercial advient en troisième position, derrière la prise de contact et la phase de découverte, soit au moment du « R2 » dans le processus de vente.

Comment créer un argumentaire commercial immobilier efficace ?

1. La préparation de votre argumentaire

Dans un premier temps, vous devez préparer soigneusement votre argumentaire commercial immobilier en profitant du « R2 ».

Il s’agit, pour cela, de reformuler les informations recueillies auprès du prospect à l’occasion du rendez-vous de la phase « R1 » de découverte, en corrigeant les éventuelles incompréhensions et en validant les éléments clés :

Gardez en tête l’idée que seul le prospect détient la solution à sa propre problématique, et qu’elle doit donc venir de lui. Vous ne devez pas imposer une solution qui vous semble pertinente, mais construire votre argumentaire commercial immobilier sur celle qui ressort naturellement du projet de votre interlocuteur.

Lors du « R2 », vous allez donc reformuler point par point les éléments fournis en amont par votre prospect et faire valider chaque information. On distingue trois « types » de reformulations :

À partir de là, vous pouvez construire votre argumentaire commercial immobilier en ayant constamment en tête l’idée que celui-ci doit répondre au contexte, aux besoins et aux motivations de votre prospect vendeur.

argumentaire commercial immobilier

2. Le déroulement de votre argumentaire

Dans un second temps, vous devez dérouler vos arguments devant votre prospect. Mais attention, pas n’importe comment ! Chaque argument doit être illustré par le bénéfice que va en tirer votre vendeur, et faire l’objet d’une validation consentie (sous la forme d’une réponse à la question « Qu’en pensez-vous ? »). Vos arguments doivent être distribués dans deux catégories :

Bien sûr, un bon argumentaire commercial immobilier tient compte des objections qui seront (fatalement) formulées par le prospect, tant au sujet du prix proposé que du type de mandat recommandé. Mais ça, c’est une autre histoire !